Le nom “Makay” vient de deux mots malgaches : “Maka” – qui veut dire “prendre, reprendre” – et “Aina” – qui veut dire “vie”. “Makay” se traduit donc par “reprendre la vie”.
Comme Madagascar, le massif du Makay est une île forteresse qui renferme une flore riche et variée. Jusqu’à aujourd’hui, le Makay a toujours été source de multiples légendes ; et il est exploré depuis plusieurs siècles. Actuellement, les seules peintures rupestres de Madagascar qui sont répertoriées se trouvent dans la Nouvelle Aire Protégée du Makay.
Le souverain Andrianampoinimerina avait pour devise de « faire de la mer la limite de son royaume » (« Ny ranomasina no valamparihiko »). Il avait pour but de conquérir et d’unifier les Malagasy.
Lors des guerres qui ont eu lieu dans le Sud-Ouest de Madagascar, son armée a subi de lourdes pertes : 25 000 hommes (soit un soldat sur trois) ont péri. À ce moment là les troupes étaient épuisées, et lorsqu’elles arrivèrent au bord d’une rivière le commandant leur annonça qu’ils allaient « prendre un petit repos » (« Maka aina kely », devenu Makaykely). Aussitôt rétablis, les hommes repartirent vers l’Ouest. Cependant, ils butèrent rapidement sur une barrière naturelle, un massif constitué d’un labyrinthe inextricable qu’ils ne pouvaient pas traverser mais où la température était clémente, la forêt abondante et l’eau claire à profusion. Cette fois, le commandant s’exclama : « c’est ici que nous allons prendre le repos » (repos = « Maka aina », prononcé makaina en phonétique).
Au XIXème siècle, les Sakalava furent les premières ethnies à s’installer dans le massif du Makay, avant d’être repoussées vers la côte Ouest par des Merina des hauts plateaux. Ces derniers se sont vite repliés, laissant ainsi quelques Sakalava d’origine sur les lieux. Ce fut alors une occasion pour les Bara, qui sont connus pour être éleveurs et nomades, de s’installer dans la région.
Quant aux Betsileo, traditionnellement agriculteurs, ils sont arrivés en tant que commerçants ; mais certains sont devenus captifs des rois Bara (surtout les femmes).
L’expansion Bara s’est poursuivit jusqu’au milieu du XXème siècle, et c’est dans les années 1950-1960 que les villages de la périphérie du massif ont commencé à se former.